Voila bientôt un an que mes petits bout vont a la crèche le lundi matin et le mercredi toute la journée. Une activité fort épanouissante pour eux, et apaisante pour moi... Il est claire que j'en avais besoin de se break hebdomadaire, tant leurs tempéraments de feu sont lassant...
La directrice de la crèche est une femme assez directe, mais qui réfléchis et analyse beaucoup. Dès notre première rencontre, elle a perçu un "dysfonctionnement" chez moi. Lorsque je lui ai raconté la naissance de Lilou, elle a compris que certaines choses seraient a guérir. Que peut être ce mal vécu avait une incidence sur ma façon d'être avec elle, et donc sa manière de réagir avec moi. Elle pense que tant que je n'ai pas régler ce problème, je ne pourrai pas aller de l'avant.
Elle a aussi compris que je m'accrochais beaucoup a ce petit bébé qu'était Enzo. Elle m'a plus ou moins poussé a l'inscrire lui aussi a la crèche, alors que je ne voulais y mettre que Liloun sentant que cette micro séparation lui serait tout aussi bénéfique. Vous ne le croirez jamais, mais a 17 mois, la semaine qui a suivis son inscription, Enzo s'est enfin décidé a marcher. Et lorsque je suis arrivé a la crèche pour lui annoncé la nouvelle, elle m'a répondu : "vous voyez ! vous avez décidé de le laisser partir !".
Aujourd'hui, je suis retourné la voir pour inscrire Enzo pour la rentré. Il ira tous les matins, alors que sa soeur rentrera a l'école.
Outre le fait que je suis mourante d'une angine blanche depuis 5 jours, elle a bien vu que ce n'était pas la joie. Oui, les petits sont très lourds. Oui, j'ai de plus en plus de mal a les gérer... Et elle m'a demandé pourquoi je n'avais pas été confier mes maux, comme on en avait parlé il y a quelques mois...
Elle m'a demandé si je me sentais mauvaise mère. Que répondre ? Oui ? Non ? J'en sais rien... Elle m'a dit qu'elle me percevait inquiète, comme si j'avais toujours besoin d'une preuve d'amour. Oui, c'est le cas. 2 jours de suite que Lilou me refuse le bisou du soir, et mon monde s'écroule.
Je suis un être émotionnellement instable. Les anti dépresseurs aident. Mais ils ne font pas tous. La directrice pense que j'ai un passé qui m'encombre, et qu'il est grand temps de m'en débarrasser.
Oui, c'est vrai. J'ai grandi chez ma grand mère, ma mère ayant préféré l'argent a sa vie de famille. Mon père étant devenu routier international. Des cicatrices tel que les attouchements que j'ai subis par mon cousin, les maltraitances psychologiques que j'ai enduré a l'école... Tout ca a un poids, que je porte encore et toujours. Et peut être d'autre chose plus enfouit que je ne perçois pas comme fardeaux...
Elle pense qu'une psychothérapie me ferait le plus grand bien. Que les enfants sont surement conscient de mon etat, et ca les rends mauvais... Figurez vous que mes parfait petits monstres a la maison sont des enfants calmes et faciles a la crèche. Ils sont loin d'être mauvais, comme j'arrive a le penser parfois.
Mais j'ai tellement de mal a envisager d'aller me confier a quelqu'un que je connais pas... Je me pose trop de question ! J'ai besoin de l'aspect sentimental lorsque je me confie. Et raconter ma vie a un psy, ce sera raconter mes secrets a quelqu'un qui s'en fiche ! Lui une foi le chèque encaissé, sa vie continue... Et il t'oublie aussitôt passé la porte ! Surtout que je suis incapable de parler de mon mal intérieur sans me mettre a pleurer a gros sanglots...
Alors voila, je suis perdu dans mes sentiments, mes envies, mes sensations... L'impression que c'est moi et mon mal etre qui fait tout foirer, comme d'habitude...
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