Miréna et gros tracas.

Après la naissance d'Enzo, on m'a plus ou moins imposé une contraception avant de sortir de la maternité. Bin oui, attends, déja deux gamins en 13 mois, faut pas déconné non plus. Faudrait pas qu'elle se reproduise trop la grosse ! J'ai tenté d'expliquer a la sage femme en charge de mon cas que les hormones, ca me réussissait carrément pas. Autant pisser dans un violon. Le respect du choix toussa... T'en fais un peu ce que t'en veux.

C'est ainsi que 3 mois plus tard, je me suis retrouvé avec le fameux dispositif intra-utérin hormonal : le Miréna.

Outre le fait que ce soit passablement douloureux lors de la pose, c'est aussi hyper désagréable au quotidien. J'ai du y retourner plusieurs foi pour faire raccourcir la ficelle qui s’enfonçait dans ma parois vaginale, et qui blessait mon homme dans nos peu de relation. Peu, oui, puisque ma libido est tombé en chute libre dès la pose. Un petit coup tout les deux mois "parce qu'il faut"... Rien de plus.

Les mois ont passés, la ficelle me faisait toujours souffrir mais visiblement c'était dans ma tête. Alors j'ai arrêté de me farcir les 60 bornes pour aller chez ma gygy. J'ai fait plusieurs gros kystes aux ovaires (plus de 5cm de diamètre). Mais rien d'alarmant pour ma gygy, qui voue un culte a ce DIU.

6 mois après la pose, je me retrouve en grosse dépression. J'ai touché le fond, vraiment. C'est la que je me suis retrouvé sous Effexor, un anti-depresseur. La pire des merdes du monde tout entier. Ca suffisait pas alors on m'a aussi mis sous anxiolytique, l'Alprazolam.

Bien ligoté dans ma camisole médicamenteuse, mon cerveau s'est calmé. Au lieu d'être tout au fond du trou, j'étais un petit peu plus haut, mais toujours mal.

Quelques mois plus tard, je retombe au fond, malgré le traitement anti dépressif. Mon médecin de l’époque décide alors de doubler ma dose. Mais dans le doute, elle me fait faire une prise de sang. Et la, il s'avère que j'ai développé une hyperthyroïdie. Encore un traitement de plus, je suis mise sous Basedene. Au bout de quelques mois, ma TSH redevient stable. On m'enlève donc le traitement. Mais après, ma TSH jouait aux montagnes russes...

J'ai longtemps demandé a mon médecin de l'époque si mon stérilet pouvait avoir un impact sur mon état de santé. Elle me soutenait que NON. J'ai demandé a ma gygy de me le retiré, 3 fois. Elle a refusé en me disant que mes raisons n'étaient pas bonnes. Qu'en aucun cas mon stérilet ne pouvait être a l'origine de tout mes soucis de santé. Elle a carrément osé me dire la première foi qu'elle ne voulait pas me le retirer a cause de cout pour la sécu. Non mais... euh... WTF ?

Et la, en juillet 2014, après 2 ans de souffrance : j'ai dis STOP ! J'ai trouvé un nouveau médecin. Un jeune homme, pas encore tout a fait médecin, mais d'une gentillesse et d'une douceur... Moi et ma phobie masculine avons réussis a lui faire confiance. Et finalement, en septembre 2014, il a accepté de m’écouter et a retiré mon stérilet. Mais il a lui aussi nié que ce stérilet pouvait me bouffer... A quoi je lui ai répondu : et alors ? Si ca marche ? Placébo ou pas, c'est le résultat qui compte, non ?

 Depuis, je n'ai plus eu de kystes. Ma thyroïde est parfaite. J'ai arrêté mes anti dépresseur début janvier. J'ai retrouvé un semblant de libido, je me bouge mieux. J'ai retrouvé mon sourire. Une Renaissance.

Quand j'ai revu mon médecin il y a quelques semaines pour faire le point sur mon état, il m'a avoué s'être pencher sur le cas des dépression du au Miréna. Il pense qu'il y a un lien désormais... Alors ? Placébo ? Pas si sur...

Je remercie quand même un milliard de foi mon gentil Doctoooor, sans qui je serais surement encore en train de creuser ma tombe. Il m'a sortie de mon enfer. Il s'en rend pas compte comme ca, mais je le suis redevable a l'infini !

Bon, maintenant, l'autre soucis, c'est que j'ai plus de contraception depuis septembre, et que je souffre toujours du "syndrome de l'utérus vide"...