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mercredi 23 septembre 2015

Un an plus tard...

Cela fait maintenant 1 an tout pile que j'ai fait retirer mon salopard de DIU. Ce putain de Miréna. Ma vie avant Miréna n'était pas douce, mais celle après n'est pas plus glorieuse finalement... Un an de misère hormonale. Un an de moral en dent de scie. Un an de maux en tout genre... La tête, les seins, les ovaires, l'utérus, l'estomac, les jambes, le reins... Un an que mon corps me donne l'impression d'être une prison douloureuse dans laquelle je serais coincé jusqu’à la fin de ma vie.



N'en pouvant plus de souffrir, j'ai enfin consulter mon super doctooor.Nous avons longuement discuter, je lui ai parlé de mes douleurs, de mes pensées, de mes inquiétudes... Il m'a écouté. C'est une chose qu'aucun médecin n'avait fait depuis que je suis réglé. A la fin de notre RDV, il m'a posé des questions assez intime. Au fil de la conversation, nous sommes remonté si loin dans mon passé que certain passage de ma vie hormonale pouvait s'expliquer par une chose. L’endométriose.


J'ai un point douloureux dans le bas du ventre, au niveau de mon ovaire gauche. Au mieux, je ne sens qu'un point comme si j'avais une aiguille de planté dedans. Au pire, j'ai l'impression qu'un alien essai de sortir de mes trompes en me déchirant de l'intérieur. Parfois, la douleur irradie jusque dans le dos et l'aine. J'ai constamment l'impression d'avoir une infection urinaire. J'ai mal a l'intérieur du vagin. Mon médecin m'a beaucoup déstabilise lorsqu'il m'a demandé si j'avais déjà pris du plaisir a faire l'amour. Non.... Pas avec une pénétration tout du moins... Quand j'arrive a avoir mes règles, je suis au pire de la douleur, avec les nausées, vertiges et autres désagrément en prime. J'ai fais plusieurs échographie qui n'ont rien révélé. Mais quand on ne sait pas quoi chercher... Ma gynéco a fini par me dire que c'était dans ma tête, ce qui a dépité mon doctooor.

Ma mère et ma grand mère maternelle ont souffert d'endométriose. C'est ainsi que j'en suis venu a en parler a mon doctooor, après avoir "comparé" mes symptômes avec ceux de ma mère.


Je me fiche d'être débordée par mon linge sale, que les chambres des enfants soient en bordel. Je me fiche d'avoir des factures en retard, de ne pas avoir rangé ma paperasse depuis des lustres. Je me fiche que mon voisin me déteste, que ma voiture tombe en ruine. Je me fiche de travailler 7 jours sur 7, 12h par jour, pour un salaire au raz des pâquerettes. Je me fiche que mes grands parents m'aient rayé de leurs vies, que ma belle famille soit aux abonnées absents. Je me fiche que nous n’aillons pas pu acheter la maison de nos rêves, qu'on ne puisse pas partir vivre au bout du monde. Mais l'optique de cette maladie me bouffe littéralement.


J'ai du prendre RDV pour un IRM pelvien.
Deux mots sur l'ordonnance suffise a me foutre les larmes aux yeux. DIFFICULTÉ CONCEPTIONNELLE.


Je ne pensais pas passer par la un jour. Ayant eu mes deux enfants avec grande facilité, je pensais qu'avoir un troisième serait aussi simple. Ca fesait un an, que chaque mois, j'y croyais. Mais peu a peu, mes espoirs s'effondrent. La perspective de porter la vie a nouveau s'éloigne de moi. Je ne sais plus passer dans un rayon puériculture sans me sentir lacérée de l'intérieur. De part mon métier, je dois côtoyer femmes enceintes et nouveau né... Je crève de jalousie.... Je ne supporte plus d'apprendre des grossesses dans mon entourage. Ca me rend aigris, et désespérée... Alors je m'isole, progressivement. Je n'avais déja pas beaucoup de connaissance, ca ne risque pas d'arranger les choses. J'ai tellement peur de retomber dans l'engrenage de la dépression...

Outre le fait que je sois carrément tétanisé par l'IRM de part ma claustrophobie, j'ai une trouille monumentale d'apprendre que je ne pourrai plus jamais avoir d'enfant. Épargnez moi les "mais tu as déjà deux enfants, de quoi tu te plains ?". C'est dans mes tripes, et personne, je dis bien PERSONNE ne peut être apte a juger mon malheur.


J'ai rendez vous le 14 octobre. Dans tous les cas, je dois encore attendre presque un mois pour savoir... Et ce mois vas surement être l'un des plus longs de ma vie...


En attendant, ne m'en voulez pas si je ne m'extasie pas de vos ventres s’arrondissant ou de vos bébés tout neuf...

1 commentaire:

  1. Je comprends ton inquiétude ma belle
    Sa doit pas être facile
    Je te fais pleins de bisous

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