Face a la mort...

Depuis que je suis toute petite, j'ai toujours fermer les yeux sur "la mort". Surtout pour mes grands parent paternel. Pour moi, ils étaient invincibles, immortels. Et jamais de ma vie je n'ai pensé qu'un jour, ils ne seraient plus la. Je n'ai jamais pu imaginer ma vie sans eux.

C'est chez eux que j'ai grandi. Toute mon enfance, je l'ai passé la bas. Mes parents ayant des emplois avec des horaires a la con, j'arrivais chez eux le dimanche soir, et n'en repartait que le vendredi soir. Ca a duré durant toute ma scolarité en primaire. J'étais heureuse chez eux ! On avait nos petits rituels, nos habitudes... La petite glace le soir dans le salon devant le film en été, le petit carré de chocolat en hivers, le verre de lait et le bisous avant de dormir...  On allait souvent faire du vélo en campagne tout les 3, Mémé m’emmenait a la piscine et restait pour me surveiller. La première foi que j'ai invité une copine, c'était chez eux. Et puis grâce a eux j'ai pu partir en vacances au bord de la mer de mes 3 ans jusqu’à l'age con de l'adolescence. Mes parents n'avaient pas les moyens de partir, alors j'étais bien heureuse d'y aller avec eux.

Ils sont toujours la, quand j'ai besoin. Je vais très souvent les voir. 

Mais hier, le couperet est tombé. Mon grand père a été diagnostiqué comme étant atteint d'un cancer du pancréas. Ma grand mère avait vaguement évoqué, un mercredi entre le plat et le fromage, que mon grand père avait un "petit kyste" a l'estomac. Puis elle n'en a plus parler... Jusqu’à hier. On m'a balancer ca par téléphone, sans me ménager...


Je n'étais pas prête a entendre ca. J'aurai eu besoin de me faire a l'idée qu'il pouvait être malade. Elle aurait du me dire que c’était grave, que c'était inquiétant cette histoire de kyste. Pourquoi elle ne l'a pas fait ? Pourquoi est ce que je suis toujours mise a l’écart depuis que je suis rentré d'ile de france ??

J'ai peur de le perdre, j'ai peur du jour ou on m'annoncera que c'est fini... Comment on peut affronter la vie en se disant que celle de quelqu'un qu'on aime ne tiens qu'a un fil ?  J'ai aussi peur de retourner le voir, car peur de ne pas être capable de cacher mes larmes. Je ne sais même pas comment me comporter... Je suis dans une famille qui ne montre pas ses sentiments. On ne pleur pas. Enfin pas devant les autres. Parce que ca montre une faiblesse. Alors du coup on ne dit rien. On ravale sa peine, sa colère, et on doit vivre comme ca. Mais je me sens pas capable de garder ca au fond de moi... C'est trop pénible.

J'ai envie de crier, de hurler de toute mes forces !! Je suis anéanti depuis que j'ai appris la nouvelle. Je pleur, sans arrêt. Je n'avais jamais ressenti cette douleur qu'on a au coeur. J'ai mal...

Putain de vie de merde...