La naissance de Ti'Chou

Mardi soir, des contractions, régulières, mais non douloureuses, ont commencés a me titiller. Je n'avais pas mal. Je me suis donc endormi, en me disant que sûrement la journée de mercredi serait longue !

A 5h30, contractions régulières toutes les 4 minutes, mais toujours pas aussi douloureuses que celles que j'ai pu ressentir pour Lilou. Je me dis que tous les accouchements sont différents, et appelle la maternité pour leur demander que faire. On me dit de venir, au moins pour un contrôle. 

J'appelle ma mère pour qu'elle m’amène. J'arrive vers 7h la bas. On examine mon col : il est comme a la dernière visite. Mou, postérieur, ouvert a 2. Déception... On me met sous monito pendant une heure. Lorsque je suis allongé, les contractions sont douloureuses. Mais une foi debout, plus rien. On me fait donc rentré chez moi moins de 2 heures après. Faux travail... On me donne rendez-vous pour le lendemain, 11h15, car jour de mon terme. 

Je passe ma journée la plus normalement possible. Je vais dans le jardin, je joue avec Lilou, je fais a manger... Aucune nouvelle contractions de l'après midi ! 

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Il est 22h30, je me met en position « dodo ». Et la, une contraction super douloureuse me sort de ma phase d'endormissement ! Suivis d'une autre 4 minutes après ! Au bout de 20 minutes, je me sens très mal, je dois aller vomir... Je me dirige tant bien que mal jusqu'à mes toilettes... Estomac vidé ! Les contractions me fond souffrir le martyr. Je tente d'aller me rafraîchir dans la salle de bain, et je m'écroule sous le coup de nouvelles contractions, encore plus rapprochées. Je m'agenouille sur le tapis de la salle de bain, appuyé contre la baignoire... Et tout un coup : SPLASH ! Je perd les eaux avec un bruit tout droit sorti d'une BD! Mes contractions sont toutes les 2 minutes. 

Ma Maman arrive, avec sa Velsatis au siège semi baquet cuir horrible ! L’hôpital est a 25 minutes de la maison. Mes contractions ne s’arrêtent presque plus. Je suis incapable de m’asseoir dans le siège, je m'accroche tant bien que mal entre les poignées et le tableau de bord... La moindre bosse, le moindre virage me donne l'impression de mourir ! Je n'avais qu'une envie : lui dire de rouler plus vite ! Mais je suis incapable de parler...

Il est 23h50 et nous arrivons a l'hôpital. J'ai eu la joie de retrouver la sage femme très sympathique qui m'avait accueilli le matin même. Elle me regarde avec un sourire en me disant « je crois que cette foi elles sont douloureuses les contractions ! »

Elle m'installe en salle de travail. Examen du col. « Oh ! Mais vous êtes déjà a 8 ! Ca va aller vite ! ». Quelle joie d'entendre ces mots ! Elle me dit que du coup on passe tout de suit en salle d'accouchement. Et la : stupeur ! Et ma péri ? Il est trop tard... On me propose une rachis anesthésie a la place, que j'accepte sans la moindre hésitation. 

On me dit de marcher jusqu'à la salle d'accouchement. C'est la pièce juste a coté, mais j'ai tellement mal que je peine a y aller. On me somme de m’asseoir pour me poser le monito et la perfusion, mais j'en suis incapable. Je suis « bien » debout. Assise, j'ai l'impression que mon corps s'écrase contre le support. J'arrive a m'appuyer légèrement sur le lit le temps qu'on me branche.

Tout a coup, le professeur Doofensmidt (Philneas & Ferb - référence de merde !) entre dans la salle d'accouchement. Il s'agit de l’anesthésiste que vient me faire ma rachis. Il a un accent allemand, une coupe de cheveux mi long blond a s'appeler Hans ! On me force a m’asseoir pour me piquer. J'ai mal, les contractions ne s'arrête plus. Je me met en dos rond, tant bien que mal. Mais il met tellement de temps a préparé son matos qu'un pic de douleur revient. Il m'engueule ! Il me dit « Madameu ! Ché fou ai dit dé né pas boucher ! ». Je supplie la sage femme de lui dire d'attendre que le pic soit passé pour que je me remette en place. 10 minutes pour faire la rachis. Il a piquer 3 fois a coté, et m'engueuler parce que je bougeais, sans faire exprès ! Ma jambe partait toute seule ! « Madameu ! Fou foulez qué je fou aide ou pas ? Arrêtez dé boucher ! ». 

Mais 3 minutes plus tard : bonheur... Je ressens toujours un peu mes contractions, mais j'ai des vrai trous entre chaque ! Mon col est complètement ouvert, mais bébé ne veut pas descendre. Ma mère est resté avec moi. C'était bon de ne pas être seule.

Une heure plus tard, la rachis ne fait presque plus effet sur les contractions. La sage femme étant un peu a court d'idée pour m'aider a faire descendre ce bébé qui n'en a pas envie, me dit que je peux essayer de pousser pendant les contractions pour le faire descendre. Elle me met sur le coté avec un coussin de maternité, et me demande si j'ai déjà entendu parler de ce mode d'accouchement et si ca me tente. Je lui ai dit que je m'en foutais, tant qu'il sortait de la !! Ma mère est sortie. 

Vers 2h, on me met en position, sur le dos. Elle fixe une grand barre au bout du lit, des poignées, et me dit de donner tout ce que j'ai a chaque contraction. Je suis incapable de dire combien de foi j'ai poussé. Mes contractions étaient longues, je poussais 5-6 foi a chaque foi. Je fatiguais trop, je supplie la sage femme de m'aider, de le descendre avec les ventouses. Elle me dit il est 2h35, si a 2h45 il est pas la, le médecin viendra. Elle m'encourage, elle me motive, me dit qu'elle voit une mèche, puis la tête.... Elle me demande si je veux toucher ou voir avec un miroir pour me motiver. Je refuse, car j'ai pas franchement envie de voir mon intimité exploser ! Elle sort pour prévenir le médecin qu'il faudra peut être qu'il intervienne. J'apprendrai après qu'elle avait l'air très inquiète, ce qui a pas mal stressé ma mère. Je pousse encore, elle me dit d’arrêter, et de souffler fort et lentement. Elle me dit allez y attraper le !! Je ne l'ai même pas senti passer, la rachis a fait du bon boulot !

Mon tout petit est né a 2h44. Lorsque le médecin est arrivé, a 2h45, il s'est senti un peu inutile ! Mais quand il a vu le gabarit du bébé, il a tout de suite compris pourquoi je demandais de l'aide !

Je n'ai pas eu de notion d'heure ou de temps après la naissance.

Je l'ai donc attrapé et mis contre moi, en peau a peau... Il est beau, c'est mon fils ! On me laisse le contempler, je ne saurai vous dire combien de temps, puis elles ont fait rentré ma Maman, qui a donc pu rencontrer son petit fils en avant première. Elle a géré, elle a pensé a prendre mon reflex dans ma valise pendant que je poussai ! Elle a donc fait un petit reportage photos des premières minutes de vie de mon petit loup !

On me recoud pendant ce temps, je ne sens rien. A priori, ca n'a pas beaucoup déchiré. On verra bien par la suite...

La sage femme et la puéricultrice m'ont demandé si elles pouvaient le prendre pour faire les premiers soins et la pesé. Elles commençaient a faire des paris sur son poids ! 4KG320 !! Si on m'avait dit son poids a l'avance, j'aurai dit non, ca ne passera pas !

Elles l'ont aspiré, un peu nettoyé. Il a eu droit a un petit shampoing, il a adoré ca ! Elles l'ont habillé bien chaudement, et l'ont remis dans mes bras pour que je lui donne son premier biberon... 

Il est 3h30, et ça y est, je réalise que je suis Maman pour la seconde foi !

Nous sommes resté jusqu'à 5h dans la salle d'accouchement. En tête a tête car ma Maman a du partir au travail (la pauvre, après une nuit blanche...). Je commençais a m'endormir, je n'avais pas dormis depuis 24 heures !

On me met dans un fauteuil, mon petit dans les bras, et on m’emmène dans ma chambre. On m'aide a me lever pour aller au toilette, pas de soucis, donc je suis libre de me lever quand je le souhaite !

On me laisse dans ma chambre, je dors une petite heure, après avoir admiré ma merveille... Puis le rituel hospitalier commence : petit dej a 7h30, puer a 8h, etc...

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Je ne peux pas dire que c'est l'accouchement de mes rêves, car vous saviez tous que je me refusais a imaginer un scénario idéal pour ce jour si particulier. Je préférai m'attendre au pire pour être surprise... 

J'ai eu mal, très mal, mais d'avoir mon Ti'Chou posé sur moi m'a fait oublié toute la douleur que j'ai subis les 4 heures précédents son arrivé. 

Quand je pense a cet accouchement, j'ai envie de pleurer, mais de joie. J'ai réussi a parler de l'accouchement de Lilou durant tout mon séjour avec le personnel hospitalier sans une larme.